(Cliquer ici pour obtenir le Texte de Saint Matthieu)

Voilà un texte très instructif sur la manière de plaire au Coeur de Dieu et gagner ainsi le Ciel: voilà, soyez bon, généreux, attentifs aux besoins des autres et le Seigneur se souviendra de vous au Jour du Jugement.

À la première lecture, ce texte semble simple, et tout ce qui se comprend de manière évidente, on doit bien sûr s'efforcer de le vivre en pratique.

Mais il y a un Mystère, sous l'apparence d'un récit un rien naïf: en effet, le Christ nous explique comment cela se passera en ce jour, et pourtant, tout le monde des deux bords -bon et mauvais- paraît ne pas comprendre pourquoi Dieu les choisit ou bien les rejette: ils ont besoin que le Roi leur explique.

Mais comme tout ceci est expliqué depuis 2000 ans, j'en conclus que Dieu nous interpelle aussi d'une manière cachée.

L'idée est peut-être d'avoir de façon simple tout ce que l'on peut comprendre et mettre en pratique afin de gagner le Ciel, et en même temps, ne pas alourdir son coeur, c-a-d cheminer en Esprit et en Vérité, à la Lumière de Jésus Christ, en ayant l'Espérance du Salut Que Lui nous a mérité par les Souffrances abyssales de la Passion et de sa Croix...

On peut voir, par exemple, dans les prières et l'attitude (Parabole) du pharisien et du publicain que Dieu nous demande aussi l'humilité et de reconnaître nos fautes.

Le pharisien pratique pourtant ce que la Loi demande: et il en est très fier! Jusqu'à en tirer orgueil et arrogance, et bien sûr, il se trompe... Car on ne s'adresse pas à Dieu d'égal à égal:  le Seigneur peut-il agréer notre prière si nous méprisons nos frères?

Oui, malgré les riches dîmes qu'il payait, le pharisien avait à parcourir le sentier de la charité et de l'humilité pour pouvoir obtenir le Salut.

Le publicain, mal perçu par la société de l'époque en raison de son travail de collecteur d'impôts, trouvera cependant grâce dans la prière, conscient lui de ses fautes et de sa bassesse, mais aussi de la Majesté de Dieu.

Il faut donc qu'en visitant malades ou prisonniers, par exemple, nous ayons de l'amour; qu'en paraissant généreux, nous le soyions vraiment (ne pas donner machinalement ou pour se débarasser, par exemple);

Que lorsque nous prenons du temps pour les autres, cela soit vraiment à leur service (non en vu d'un quelconque hochet, son nom dans les journaux, s'estimer influent dans la communauté, entre autres). L'attitude profonde et nos visées sont très exactement pris en compte par le Seigneur, nous le constatons.

Alors, purifier nos pensées, nous dépouiller de notre imge de "saint(e)" admirable à nos propres yeux, nous soucier des autres pour eux et non pour nous -en vue de telle satisfaction, avantage ou intérêt- voilà déjà un parcours qui nous fait progresser avantageusement spirituellement parlant.

Mais, comme toujours, les pensées de Dieu n'étant pas nos pensées, il faut encore chercher à aller plus loin dans la compréhension de ce texte.

"Travaillez, non pas en vue de la nourriture qui périt, mais de celle qui demeure pour la Vie Éternelle" nous dit St Jean, VI, 27.

De quelle nourriture s'agit-il donc? "Je suis le Pain Vivant, Moi Qui suis descendu du Ciel. Si quelqu'un mange de ce Pain, il vivra éternellement. Et le Pain Que Je donnerai, C'est ma Chair pour la Vie du Monde(Jn VI, 51-52)".

Alors, peut-être ne faut-il pas s'arrêter qu'au pain terrestre? et ainsi, le fait que tout le monde puisse paraître étonné par les Paroles de notre Seigneur deviendrait davantage réaliste.

La Charité porte Dieu au Monde: il faut combler sa faim et sa soif du Vrai Dieu! Annoncer les Évangiles, Baptiser promptement, en enseignant l'exacte Vérité, former les enfants et les personnes de façon vraiment chrétienne, se donner du mal pour le Salut Éternel du plus grand nombre d'âmes, voilà assurément ce que ce texte prêche aussi.

Car la nudité de l'homme séparé de Dieu par le péché doit être habillée par le Baptême, la Confession,  la confirmation,afin de pouvoir participer aux noces de l'Agneau,

Sa faim et sa soif de Dieu nécessitent d'être préparés pour recevoir la Sainte Eucharistie;

Jésus est aussi le Vrai Prisonnier dans le Tabernacle et nous pouvons prier un instant auprès de Lui lors d'une petite (ou grande!) visite -d'où l'Adoration du Saint Sacrement.-

Jésus est également le Vrai Malade de notre tiédeur, de notre indifférence, de notre légèreté, de notre orgueil, méchanceté, nos mensonges, nos pires vices, notre manque de Foi, d'Espérance, de Charité: offrons tous nos efforts pour le repentir mondial, la Conversion générale, et l'heureuse venue véritable du Règne de Dieu: demandons pour chacun la Grâce de cheminer avec Lui jusqu'à la Vie Éternelle, l'humilité pour le Pardon et la Miséricorde,

Et toute Grâce nécessaire pour parvenir au Salut.

"Quel profit, en effet, a l'homme qui a gagné l'Univers,

S'il vient à perdre son âme?"

"La chair ne sert de rien: c'est l'Esprit Qui vivifie".