Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "laportetroite" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Prières révélées d'ordre privé (99)
· Père de tous les pauvres (93)
· Vade retro! (26)
· Monter vers Vous... (210)
· Sonne, trompette! (143)
· Lectitudes (279)
· "Trouver une prière" (8)
· La Grande Conspiration (180)
· À vos Bibles! (N.T.) (93)
· Accueil (148)

Statistiques

Date de création : 18.05.2011
Dernière mise à jour : 18.06.2025
2733 articles


Articles les plus lus

· Chapelet des larmes de sang
· Origine du Chapelet des Larmes de Sang
· Prière de protection contre les tempêtes
· Litanies de Sainte Geneviève
· Prière de Bénédiction du sel

· Exorcisme de Saint Michel (intégral)
· "Pais mes agneaux"
· Aurore Boréale
· Parabole de l'Enfant Prodigue
· Une prophétie de saint Charbel
· Neuvaine à St Georges
· Neuvaine d'exorcisme de Saint Benoît
· Vertus, bienfaits, et mérites du Saint Rosaire
· Grand Monarque et Bible
· Litanies de Sainte Jeanne d'Arc

Voir plus 

Derniers commentaires Thèmes

vie vierge dévotion religion piété foi vie amour témoignage société

Rechercher

Mater Admirabilis

Publié le 31/08/2015 à 13:59 par laportetroite Tags : vierge dévotion religion piété foi vie amour témoignage

 

DSCN2822.jpg

 

 

 

Le Père Albert Ouedraogo (curé) et les organisateurs, unis à toute la Communauté catholique du Mont Bouquet : « Que Marie demeure toujours Admirable pour chacun de vous ! » 


Dimanche 4 mai, la communauté catholique du Mont Bouquet célèbre les 150 ans du « pèlerinage à la Mère admirable du Mont Bouquet.» Tous les catholiques du diocèse seront les bienvenus à cet événement qui s'achèvera par une messe solennelle présidée à 16 h par Mgr Robert Wattebled, évêque de Nîmes. Mais quelle est l'histoire du pèlerinage du Mont Bouquet ? Le P. René raconte...

 

Il y a 150 ans, le 10 juillet 1864, naissait le pèlerinage de la Mère Admirable du Mont Bouquet. Peu de gardois savent que ce pèlerinage doit son existence à un prêtre gardois, l’abbé Alfred Gilly, né à Anduze en 1833, qui devait devenir évêque de Nîmes en avril 1889.

Tout enfant, le jeune Alfred Gilly avait envers la Sainte Vierge une grande dévotion, inculquée par ses parents. Pour rien au monde il n’aurait manqué de réciter le chapelet auquel il resta fidèle toute sa vie.

A l’époque où il était séminariste étudiant à Rome, il y avait dans la chapelle des Dames du Sacré Cœur à la Trinité du Mont, une peinture murale qui représentait la Sainte Vierge adolescente, en prière dans le Temple de Jérusalem. L’attention des religieuses à cette Vierge qu’elles appelaient la « Madone du Lys » parce qu’elle tenait un lis entre ses mains, n’avait rien de particulier et ne dépassait pas les limites de leur communauté. Or un jour, une personne déclara qu’en priant devant cette peinture, elle avait obtenu un grand miracle. L’affaire se répandit aussitôt dans Rome. Les foules accoururent au couvent pour prier la Madone du Lis qui reçut spontanément le nom de Mère admirable.

À son tour, le 20 octobre 1846, le pape Pie IX vint faire ses dévotions devant la fresque devenue célèbre. Une si noble démarche encouragea le culte de la Mère Admirable, d’autant que le pape l’enrichit de 300 jours d’indulgence et qu’en souvenir de sa visite il permit en 1849 d’en célébrer la fête à la date du 20 octobre. Le jeune abbé Gilly ayant eu connaissance de cette dévotion ne manqua pas d’aller prier la Madone de la Trinité du Mont. Il installa même dans sa chambre d’étudiant romain un petit autel surmonté d’un tableau de la Mère Admirable devant lequel il disait son chapelet.

 

 

 

DSCN2731.jpg

De retour en France, il souhaita implanter le culte de la Mère Admirable dans le diocèse de Nîmes. Où l’établir, sinon sur une hauteur ?

 

 Précisément, clin d’œil de la Providence, sa famille possédait un château au pied du Mont Bouquet, dans le village de St Just et Vacquières où le jeune Alfred allait souvent. Avec ses frères, sa sœur et ses cousins, il avait grimpé plusieurs fois sur la colline voisine du Bouquet, appelée Guidon de Cassini à cause des mesures de triangulation géodésique réalisées selon la méthode

des frères Cassini.

 

 

De ce haut lieu, on pouvait admirer le panorama qui s’étendait du mont Lozère au Ventoux et du Mézenc à la Méditerranée. N’était-ce pas l’endroit rêvé pour implanter le culte de la Mère admirable ? Restait à convaincre Mgr Plantier, ce qui fut vite fait, le Pape ayant donné l’exemple et le Préfet son autorisation.

Avec la bénédiction de l’évêque, le soutien de sa famille et l’aide de l’abbé Revol, curé de Brouzet, -le mont Bouquet était sur le territoire de cette paroisse- l’abbé Gilly se mit au travail pour faire ériger au sommet du Guidon une statue de la Mère Admirable et une petite chapelle.

Le 10 juillet 1864 eut lieu l’inauguration solennelle en présence de milliers de pèlerins et de nombreux prêtres. Mgr Plantier, malade, avait délégué le chanoine Corrieux, curé de la cathédrale de Nîmes, qui bénit la statue et célébra la messe. Après l’évangile l’abbé Gilly prit la parole ; enthousiaste, il retraça les débuts romains de la dévotion à la Mère Admirable, exalta le rôle de Marie en qui le Puissant continuait ses merveilles et souhaita longue vie au culte gardois de la Vierge du Mont Bouquet. Rayonnant de joie le jeune abbé était l’objet des compliments les plus flatteurs et des remerciements les plus sincères. A 14 h, eurent lieu les Vêpres avec l’allocution du chanoine Corrieux, suivie de la procession. Le soir, un tableau de la Mère Admirable était béni et placé dans l’église de Brouzet où l’on pouvait également faire ses dévotions.

Désormais la Mère Admirable va voir accourir les foules de la région. L’abbé Carle, rédacteur de la toute nouvelle Semaine Religieuse, écrit : « En 1864, 10.000 pèlerins ont visité les deux sanctuaires de la Mère. Tout porte à croire que 1865 en verra un nombre considérable ». Ce que confirmera le 9 juillet 1865 un prêtre, pèlerin anonyme et enthousiaste qui écrira : « Cette chère et vénérée statue de Mater Admirabilis, plantée depuis un an à peine sur ce roc presque inaccessible, a déjà reçu les baisers et les larmes de plus de 20.000 pèlerins ».

L’oratoire de la Mère Admirable était manifestement trop étroit pour accueillir la foule des pèlerins et la petite statue de pierre trop modeste pour satisfaire leur piété. On décida alors la construction d’une chapelle plus vaste et la pose d’une grande statue en bronze.

 

Mgr Plantier présida le deuxième pèlerinage de 1865 qui eut lieu le 15 octobre. Ne pouvant gravir à pieds la colline, il prit place sur un char à bœufs et fut accueilli au sommet par les applaudissements joyeux des pèlerins. Malheureusement affligé d’une extinction de voix, il délégua le P. d’Alzon et l’abbé Clastron, vicaires généraux, « qui firent entendre sur ces sommets les plus beaux accents de leur parole apostolique ».

La construction de la nouvelle chapelle prendra du temps. Il faudra attendre 25 ans et compter sur l’énergie du nouveau curé de Brouzet, l’abbé Dunan, pour que le 14 octobre 1888 ait lieu son inauguration et que le chanoine Gilly, devenu vicaire général de Mgr Besson, la bénisse en présence de plusieurs milliers de pèlerins.

Depuis lors, le pèlerinage continue. Même si aujourd’hui l’enthousiasme des foules a diminué, les paroisses riveraines du Mont Bouquet continuent de vénérer la Mère Admirable deux fois par an, au mois de mai et au mois de septembre.

 

DSCN2828.jpg

 

René Guignot

 

( Source)